Je suis allé, il y a deux semaines, à l’Ambassade de France de Hiro-o.
Il y avait un grand nombre d’artistes, beaucoup de pièces à visiter, beaucoup de choses à voir, des tableaux, des installations, des vidéos, etc. Je n’ai pas vu grand-chose – ou plutôt : j’en ai trop vu – donc pas assez bien, sans doute.
Il y avait bien quelques tableaux et aussi des photos qui m’ont arrêté dans ma course de pièce en pièce mais je ne me souviens plus du nom des artistes. Pour certains, je le regrette. C’est un endroit où il faudrait retourner plusieurs fois – hélas, l’exposition se termine bientôt, le 18 février.
De cette unique visite dans ce lieu temporaire, je garderai le souvenir d’une œuvre en particulier : un film d’une vingtaine de minutes intitulé « Essai de reconstitution des 46 jours qui précédèrent la mort de Françoise Guiniou ». Le réalisateur en est Christian Boltanski. Ce film est dur. Il s’agit d’une histoire filmée à la façon d’un fait divers racontée par une voix off (celle de Boltanski). Le film raconte le suicide d’une mère de famille : elle s’enferme avec ses enfants dans son appartement de la cité Jean Jaurès, dans la banlieue de Paris, et elle se laisse mourir de faim.
Seul, à la fin du film, survit son petit garçon. La dernière image du film est, dirait-on, un tableau de Vermeer : la lumière et la composition du cadre sont magnifiques.
Ce film raconte une chose abominable, difficile à envisager, à accepter - sans doute - mais les images, le choix des scènes, les actions montrées, jouées, ainsi que la voix, tout transforme cette horreur en une autre chose : une série de tableaux qui fait voir les gestes quotidiens, simples, les gestes d’affection entre une mère et ses enfants. Le travail de Boltanski est quasi documentaire, sociologique pour ce film.
Je ne dirai pas que j’ai passé un bon moment, il s’agit d’autre chose. Dans tous les cas, je sais que j’ai rencontré un artiste – ou plutôt (car je ne sais pas bien ce qu’est un artiste) j’ai rencontré, à travers ce court film, quelqu’un qui a quelque chose à dire.
今回は翻訳なしでブノワの文章をお楽しみください。
概略としては2週間前に行ってきた旧フランス大使館の
「No Man's Land」についての感想です。
数ある作品の中でブノワの印象に残っているのがChristian Boltanski監督の
« Essai de reconstitution des 46 jours qui précédèrent la mort de Françoise Guiniou ».
という題名のショートフィルムで、監督自身の声で語られる構成になっています。映画の内容は非常に重いのですが、(子どもたちと一緒に、パリ郊外のアパートに閉じこもっていた母親が自殺する話)、内容というよりブノワは映像の巧妙さに感心したようです。特に最後のシーンが印象的でオランダの画家フェルメールの絵のような光の使い方とカメラワークが素晴らしいと思ったようです。
今回は翻訳なしでブノワの文章をお楽しみください。
概略としては2週間前に行ってきた旧フランス大使館の
「No Man's Land」についての感想です。
数ある作品の中でブノワの印象に残っているのがChristian Boltanski監督の
« Essai de reconstitution des 46 jours qui précédèrent la mort de Françoise Guiniou ».
という題名のショートフィルムで、監督自身の声で語られる構成になっています。映画の内容は非常に重いのですが、(子どもたちと一緒に、パリ郊外のアパートに閉じこもっていた母親が自殺する話)、内容というよりブノワは映像の巧妙さに感心したようです。特に最後のシーンが印象的でオランダの画家フェルメールの絵のような光の使い方とカメラワークが素晴らしいと思ったようです。
Bonjour,
返信削除Merci Benoît pour ce très bel article. Il est touchant et donne envie d'aller voir l'exposition et ce film plus particulièrement.